INTERLUDE PHOTO Paris

Jeune loup... ce soir j'ouvre pour vous un sarcophage secret. Le monde a perdu ses ailes.. A la recherche du rêve, rendez avec nous, hommage, à cette femme pas comme les autres dont Cocteau disait: .."Elle fait partie de ces êtres excessifs et passionnés qui sont seuls à valoir la peine d'être connus, car Huguette SPENGLER pousse le sens de l'esthétisme jusqu'aux portes de la mort! " Cette femme aux battements de coeur pathétiques , nichée dans la pourpre et l'or, plus Van Dongen qu'un Van Dongen, toujours assoiffée d'irréel, marginale et solitaire, cache son âme de super-star au font de douces matrices. Princesse d'Orient, sur le dépotoir du monde en faillite, hallucinée par le vertige du dehors, Dali féminin qui se terre dans la Galerie Vivienne, chant du cygne de ses illusions. Huguette Spengler est une alice au pays de Kafka. Cette folle d'esthétisme préfère sa chambre théâtre à des sorties faussement parisiennes. Elle est veillée par un moujick, sorti tout droit d'un roman de Gogol qui dort au pied de son lit. Madame La Reine a son fou, il est son dernier luxe, son alcazar.. ! Alain Pacadis, reporter de l'Underground

Photomontage de Christine Spengler. Avril 2007.

Ame incomprise terrée dans une chambre pas comme les autres. Grand vaisseau sublime à l'océan mandarine d'une calîne moquette , Le lit, aux gouttières merveilles, timons de métal d'un chariot immense de rêve, "aluminium-balustrade" des ruelles d'antan, couche d'une divine et marginale créature. Odalisque superbe d'orientales aurores, maya, voluptueuse de nocturnes lumières, aux robes perlées des soirées byzantines, aux draps d'or "d'équinoxes festins", aux dentelles et aux soies de proustiennes ombrelles, aux éventails nus qui laissent passer le temps, aux bijoux de déesse paienne. Parfum d'un lointain bosphore.. Amante des folies que façonne le vent, maîtresse des sculptures que tissent les heures où l'oeil s'entrouve sur un harem mauve. Séhérazade des palais d'iréelles pensées, aux fabuleux sentiments des mers souvent houleuses, à l'accouchement fardé d'orchidées décadents! J. de Croix-Saint-André Mai 1974.

Un des plus beaux passages parisiens de Paris à l'architecture du début du XIXe siècle à deux pas du Palais Royal.La galerie fut célèbre aussi pour son délicieux théâtre aux décors à l'italienne. Hélas, des mains de la divine comtesse de Caen, son ravissant conte de fée, passé à celles "des pontifes de l'art", est devenue la proie de basses combinaisons immobilières. Promise à la rouille et à la démolition," Le Monde" écrit, qu'elle doit sa survie au journal "La Vieille Cocarde" qui accusa le ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts de favoriser de scandaleuses opérations de spéculation. La galerie survécut alors à la IIIe République, mais.. dans quel état! Adieu Brillant théâtre remplacé par un mur de la honte. Adieu charme, esprit, rires et fresques roses, c'est le règne du déclassement, finasseries de misère et de l'agonie voulue pour des buts inavouables. Conclusion: La Galerie Vivienne est le symbole de ce que deviennent bon nombre de nos monuments dans les mains de de ceux qui sont chargés de les respecter. Huguette Spengler déclara "A l'Aurore" en 1968, qu'elle ferait front jusqu'à son dernier franc et dernier souffle. Elle a tenu parole pendant que d'autres s'enrichissent à saccager le monde. Ces actes là doivent être connus du public car ils redonnent la foi! Patrick d'Elvire

HOMMAGE A HUGUETTE SPENGLER ..... Dans les années 70, une femme surréaliste au charme envoûtant, Huguette Spengler défendit ardemment la galerie Vivienne, un des hauts lieux culturels de la capitale et lui permis d’échapper à une destruction certaine. A cette époque, en effet, la galerie tombait en décrépitude. Un comité avait été créé par Huguette Spengler pour défendre ce lieu. ..... Personnage excentrique et théâtrale, comme sortit d’un film des années 30, Huguette Spengler habita ce lieu pendant 20 ans et le transforma en galerie. Cette vitrine lui permit d’exposer ses créations et de donner des fêtes extraordinaires dont Alain Pacadis fit l’écho dans « Libération »., ..... Quelques décennies plus tard, à l’initiative de Jean-Fabien G. Phinera, acteur majeur de la promotion de la scène alternative photographique française, la fille Christine Spengler et la meilleure amie Irina Ionesco vont faire revivre ce lieu magique pendant un mois dans le cadre de l’événement : « INTERLUDE PHOTO ». ..... Ainsi, désirent- elles lui rendre hommage en perpétuant le souvenir de la charismatique et inoubliable Huguette Spengler. .

A leurs côtés, seront présentées les œuvres contemporaines, choisies par Jean-Fabien G. PHINERA, d’une quinzaine de photographes issus de la scène contemporaine qui présentent la particularité d’être inédites et présentées ici en exclusivité. Placée sous la direction de Jean-Fabien G. PHINERA, commissaire d’exposition, cette sélection des photographes est réalisée sur de rigoureux critères qui prennent en compte la valeur créative, esthétique et artistique de leurs travaux.A événement inédit , Œuvres inédites…

Un lieu de prestige et d’exception pour valoriser la création photographique contemporaine Située entre les Jardins du Palais Royal et la Place de la Bourse dans le 2ème arrondissement parisien, la Galerie Vivienne redevient avec cette manifestation le cadre exceptionnel et privilégié qui a su renouveler à chaque époque son intérêt pour le rayonnement de l’art et de la création. Les organisateurs de cette exposition, par le choix de ce lieu d’exception entendent donner aux photographes sélectionnés un des plus beaux théâtres d’exposition de la capitale.